Madrid, 1584. D'ateliers en couvents, d'intrigues en processions, Timoteo découvre la capitale la plus puissante, la plus dévote et la plus sale de la chrétienté. Par son style brillamment anachronique, "Mes murs sont de feu" est un roman historique, drôle et sombre, sur l'art, la vie et les convictions intimes face à une société autoritaire et obsédée par sa propre rédemption.
"Le Titien, dont j’ignorais jusqu’à l’existence, était mort depuis huit ans ; Le Greco débarquait d’Italie. Et moi, l’inculte et le stupide, moi, le loqueteux qui n’avait jamais levé le nez de sa houe, fus jeté dans le tumulte madrilène des poses affétées, des ombres suggestives et des tentures aux plis dramatiques. Avant que tout ne se referme, j’avais entr’aperçu un jardin aux plantes rares, les ailes d’un ange et l’opulence inouïe du plus vaste des palais. De ces chimères sublimes ne demeurait que le douloureux réconfort de retourner au néant."
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